Les opinions syndicales dans le Grand Angle dérangent

Journal Grand-Angle No 170 – Automne-hiver 2022

Depuis deux ans, certains rédacteurs et certaines rédactrices des pages Opinions syndicales du Grand Angle, ambassadeurs et ambassadrices de la parole du personnel, tiennent des discours qui ne plaisent guère a nos dirigeant·es.

Ainsi, il n’est plus rare que ces rédacteurs et rédactrices se retrouvent convoqué•es après la publication de notre journal d’entreprise afin de s’expliquer au sujet d’un terme utilisé ou d’un article dans son ensemble. Les griefs vont ainsi du mauvais usage de certains mots sensibles jusqu’à la « dangerosité » d’une page complète qui traite du déclin de cette paix sociale tant recherchée.


Cette liberté syndicale a contribué à améliorer le fonctionnement de l’entreprise et le bien-être des collaborateurs et collaboratrices. Mais ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui !

Pourtant, selon ce que l’on peut entendre de membres du conseil d’administration, de son Président Michel Balestra et confirmé par notre Directeur général Christian Brunier, nous vivons une époque ou l’entente entre la Direction générale et les partenaires sociaux est au beau fixe.

Alors pourquoi, malgré cette paix sociale affirmée, Christian Brunier réagit-il à chaque publication du Grand Angle ?

Nos articles traitent de thèmes d’actualité, dans un contexte parfois tendu selon les phases de négociations, cependant ils sont factuels et relatent les ressentis de nos collègues et reflètent l’état d’esprit des employés de l’entreprise.

Ces quatre pages dans le Grand Angle ont représenté le vecteur de communication habituellement utilisé par les syndicats pour atteindre efficacement le plus grand nombre d’entre vous et donner un éclairage complémentaire à la communication d’entreprise, toujours dans le respect et la volonté d’être constructif.

Cette liberté syndicale a contribué à améliorer le fonctionnement de l’entreprise et le bien-être des collaborateurs et collaboratrices. Mais ce n’est malheureusement plus le cas aujourd’hui !

En effet, à partir du prochain numéro, la Direction générale exige un droit de regard sur les articles syndicaux avant leur publication afin d’en vérifier la teneur, de demander des corrections, voire d’y accoler un droit de réponse.

L’ensemble des syndicats de SIG s’associent pour rédiger cet article – peut-être le dernier en libre expression de l’histoire du Grand Angle – pour dénoncer cette volonté d’aseptiser nos voix et de filtrer les informations destinées au personnel.

Jusqu’ici, les dirigeants de notre entreprise se sont succédés et les partenaires sociaux on toujours eu voix au chapitre, mais jamais il n’a été question de nous censurer. C’est une grande première !

Ainsi, vous informer étant notre priorité, nous nous réservons la possibilité d’utiliser d’autres vecteurs de communication, d’autres tribunes, qui nous permettront de nous exprimer librement pour défendre et préserver les conditions de travail à SIG.

Syndicat SEA, Syndicat Chrétien de SIG, SSP-SIT et Association de personnel Ville de Genève et SIG

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