Contre le gel des embauches et les réductions d’effectifs

Journal Grand-Angle No 171 – Printemps-été 2023

Le SEA s’engage pour le maintien des postes au sein de SIG. Cet engagement syndical a débuté avec la réduction des effectifs dans les activités historiques, les réseaux et les centres de conduites. Dès qu’un collègue est absent, les autres doivent le remplacer tout en faisant en même temps leur travail. Ils accumulent les heures supplémentaires. En fin d’année, certains cumulent plusieurs centaines d’heures supplémentaires qu’il n’est jamais possible de récupérer.


Les métiers coeur ont souvent vu leurs effectifs réduits à leur plus simple expression.

Ces effectifs réduits prétéritent la santé de nos collègues. Nous l’avons mentionné sans relâche lors des séances de Commission du personnel, lors des Partenaires sociaux ou encore lors des interventions des représentants du personnel au Conseil d’administration.

Les métiers coeur ont souvent vu leurs effectifs réduits à leur plus simple expression. Parfois même à l’extrême !

D’un côté, SIG a réalisé 57 millions de bénéfice l’an dernier, de l’autre l’entreprise recrute des intérimaires pour effectuer des travaux pénibles. Ils sont payés à l’heure travaillée, donc ne reçoivent pas le même salaire chaque mois. Pas étonnant que deux candidats aient refusé le job !

Par la suite, le sous-effectif s’est fait ressentir à la Thermique et à Smart City. SIG s’est fixé pour objectif de contribuer à la transition énergétique en développant la thermique renouvelable, un objectif génial qui contribue à décarboner Genève à l’horizon 2050. Mais SIG ne s’est pas donné les moyens de ses ambitions. Alors que 1,5 milliard d’investissements ont été annoncés, les effectifs globaux sont restés stables. Quelques postes ont été créés, mais pas en suffisance.

Les managers sont contraints d’engager de plus en plus des employés à contrat précaire : PEP, temporaire et stage dans des proportions pouvant atteindre jusqu’à 50 % de l’effectif ! Pas étonnant que certains collaborateurs et collaboratrices souffrent d’épuisement au travail. Lorsqu’ils craquent et tombent en arrêt maladie, ce sont leurs collègues qui reprennent leurs tâches, et à leur tour, souffrent de surcharge de travail. Le SEA a présenté, avec d’autres représentants syndicaux, des témoignages auprès de la Direction RH et de la médecin du travail afin qu’ils cherchent et trouvent des solutions pour ces équipes en souffrance.

Le SEA s’insurge contre le gel des embauches et la précarisation du travail. Lorsque des collaborateurs quittent SIG, ils ne sont pas remplacés pendant six mois. Durant ce délai, le travail se reporte sur toute l’équipe concernée. Plus grave, il n’y a plus de transfert de connaissances. Les collègues qui partent à la retraite ont réuni des années d’expérience et de savoir-faire propre à SIG, mais ils ne peuvent plus les transmettre à leurs successeurs puisque la relève n’arrivera que six mois plus tard. De manière similaire avec les emplois précaires, les collaborateurs sont formés et partent avec les connaissances. Ils effectuent du travail à SIG sans pour autant cotiser à CAP Prévoyance dont l’équilibre financier pourrait être altéré si cette situation perdure.

Le SEA demande à la Direction générale de mettre en place une solution qui permette d’organiser le transfert de savoir-faire entre la jeune et l’ancienne génération. Les deux ont des connaissances différentes, toutes utiles au bon fonctionnement de l’entreprise.

Oscar Sieve, Patrick Schaub et Véronique Tanerg

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